samedi 12 novembre 2011

au musée d'0rsay

Une ancienne gare du temps de la Bête humaine.


L' un des tableaux du musée déjà évoqué

"Emporte moi wagon" Le train du progrès : traversée ferroviaire du XIXème siècle







RÊVÉ POUR L’HIVER

À Elle.

L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose
        Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
        Dans chaque coin moelleux.

Tu fermeras l’œil, pour ne point voir, par la glace,
        Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosités hargneuses, populace
        De démons noirs et de loups noirs.

Puis tu te sentiras la joue égratignée…
Un petit baiser, comme une folle araignée,
        Te courra par le cou…

Et tu me diras : « Cherche ! », en inclinant la tête ;
— Et nous prendrons du temps, à trouver cette bête !
        — Qui voyage beaucoup…


  En wagon, le 7 octobre 1870.

Présentez la forme du poème.
1 Commentez la ligne qui suit le poème. Pourquoi le poète donne-t-il ces précisions ?
2 Expliquez le titre.
4 Qu'est-ce qui relève du mouvement, en écho au voyage en train où le poème prétend être écrit?
5 Montrez que le wagon est le cadre clos et ouvert d'un jeu amoureux. Vous vous appuierez sur les pronoms, le lexique, la ponctuation, les liaisons entre les strophes.


 

« Éclairs palpitants, des ailes comme de grands oiseaux de feu, Babels de nuages s'écroulant sous les coups de foudre, tourbillons de pluie vaporisée par le vent : on eût dit le décor de la fin du monde. À travers tout cela se tordait, comme la bête de l'Apocalypse, la locomotive, ouvrant ses yeux de verre rouge dans les ténèbres et traînant après elle, en queue immense, ses vertèbres de wagons. C'était sans doute une pochade d'une furie enragée, brouillant le ciel et la terre d'un coup de brosse, une véritable extravagance faite par un fou de génie. »